mercredi 15 décembre 2010

La France a battu hier son record de consommation d'électricité

La France a battu ce mardi soir son record de consommation d'électricité, en raison de la vague de froid intense qui frappe le pays, selon les données publiées par Réseau de Transport d'Electricité (RTE) sur son site internet.
Selon RTE, la consommation française d'électricité a atteint 94.200 mégawatts (MW) mardi 14 décembre 2010 à 19h. Le dernier record historique de consommation d'électricité remontait au 11 février 2010, à 93.080 MW.
La demande d'électricité varie tout au long de la journée et des saisons. La consommation d'électricité atteint ses plus hauts niveaux le soir en hiver, quand les Français rentrent chez eux et allument simultanément chauffages électriques et autres appareils ménagers.
En France, la production d’électricité est majoritairement d’origine nucléaire (80% de la production). Pour la journée de mardi, EDF a confirmé pour sa part, que 52 réacteurs du parc nucléaire français sur les 58 que compte le parc nucléaire français étaient en service. Face à cette demande d'électricité, la France a également importé, aux heures de grande consommation, un solde net de 4.000 mégawatts d'électricité pour satisfaire sa consommation intérieure, a annoncé RTE.
Part des différentes filières dans la production d’électricité pour la journée du mari 14 décembre 2010.













Enfin, RTE a également eu recours à des moyens de production de pointe : des centrales thermiques à fioul, gaz ou charbon. Ainsi, ce mardi 14 décembre 2010, plus de 45.000 tonnes de CO2 générées par la production d’électricité ont été émises entre 19h  et 20h.
En raison du fort équipement des Français en chauffages électriques, la consommation d'électricité en France est très sensible aux baisses de températures. Ainsi, une baisse de 1°C de la température en hiver entraîne une augmentation de la consommation d'électricité d'environ 2.300 MW, soit le double de la consommation de la ville de Marseille.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour

Je vous fais suivre la tribune parue sur le site de Terraeco à propos du
nouveau record de pointe de cette semaine. Elle est signée Serge Orru
(WWF), Thierry Salomon et Sandrine Mathy (RAC).

http://www.terra-economica.info/Qui-sont-les-vrais-gagnants-de-la,14564.html

Electricité : les vrais gagnants de la pointe

96,4 milliards de watts produits ce 15 décembre à 19 h ! Comme chaque
année le record de puissance
électrique est battu. Et cette fois-ci avant même l’arrivée officielle de
l’hiver.

Un « record » dont on se passerait volontiers car à chaque fois que la
bise fut venue, la fée Electricité se
retrouve fort dépourvue. A tel point qu’elle est obligée d’importer au
prix fort du courant et de construire de
nouvelles centrales au gaz afin de subvenir aux usages de pointe : à la
production, en amont de nos appareils
de chauffage électrique, il y a de plus en plus de gaz russe ou de lignite
allemande.

Les perdants de ce « record » sont innombrables : la planète par
accroissement des émissions de gaz à effet de
serre, la collectivité qui finance le surdimensionnement des
infrastructures, les consommateurs qui paient au
prix fort cette électricité de pointe, les contribuables qui couvrent le
coût social de la précarité énergétique qui
en découle. Et même les producteurs, à commencer par le premier d’entre
eux avec un parc nucléaire dont la
productivité est faible, conséquence de cette curieuse exception française
sur un parc très majoritairement
nucléaire (adapté à la base) et un très fort taux d’équipement en
chauffage électrique (utilisé en pointe).

Alors, qui sont les vrais gagnants de la pointe ? Les traders qui jouent
et spéculent sur l’électricité, les
promoteurs de logements tout électrique (les occupants paieront la note
plus tard) et les pays producteurs qui
nous vendent du gaz. Des producteurs stupéfaits mais ravis de nous le
vendre pour produire avec un médiocre
rendement (40 % au mieux). de l’électricité pour chauffer nos logements.
Alors qu’en utilisant directement ce
même gaz pour se chauffer on diviserait par 2,5 les importations et les
émissions correspondantes de CO2 !

Chaque nouveau « record » de la pointe électrique est donc une très
mauvaise nouvelle pour la France,
conséquence structurelle du développement sans frein du chauffage
électrique : 75 % des constructions
neuves en sont équipées. Une mauvaise nouvelle qui nous éloigne un peu
plus du trio gagnant de la démarche
négaWatt « sobriété, efficacité, renouvelables ».

Et qui nous rappelle qu’en matière de la pointe électrique, la France
mérite … un zéro pointé !

Anonyme a dit…

Bonjour

Je vous fais suivre la tribune parue sur le site de Terraeco à propos du
nouveau record de pointe de cette semaine. Elle est signée Serge Orru
(WWF), Thierry Salomon et Sandrine Mathy (RAC).

http://www.terra-economica.info/Qui-sont-les-vrais-gagnants-de-la,14564.html

Electricité : les vrais gagnants de la pointe

96,4 milliards de watts produits ce 15 décembre à 19 h ! Comme chaque
année le record de puissance
électrique est battu. Et cette fois-ci avant même l’arrivée officielle de
l’hiver.

Un « record » dont on se passerait volontiers car à chaque fois que la
bise fut venue, la fée Electricité se
retrouve fort dépourvue. A tel point qu’elle est obligée d’importer au
prix fort du courant et de construire de
nouvelles centrales au gaz afin de subvenir aux usages de pointe : à la
production, en amont de nos appareils
de chauffage électrique, il y a de plus en plus de gaz russe ou de lignite
allemande.

Les perdants de ce « record » sont innombrables : la planète par
accroissement des émissions de gaz à effet de
serre, la collectivité qui finance le surdimensionnement des
infrastructures, les consommateurs qui paient au
prix fort cette électricité de pointe, les contribuables qui couvrent le
coût social de la précarité énergétique qui
en découle. Et même les producteurs, à commencer par le premier d’entre
eux avec un parc nucléaire dont la
productivité est faible, conséquence de cette curieuse exception française
sur un parc très majoritairement
nucléaire (adapté à la base) et un très fort taux d’équipement en
chauffage électrique (utilisé en pointe).

Anonyme a dit…

Alors, qui sont les vrais gagnants de la pointe ? Les traders qui jouent
et spéculent sur l’électricité, les
promoteurs de logements tout électrique (les occupants paieront la note
plus tard) et les pays producteurs qui
nous vendent du gaz. Des producteurs stupéfaits mais ravis de nous le
vendre pour produire avec un médiocre
rendement (40 % au mieux). de l’électricité pour chauffer nos logements.
Alors qu’en utilisant directement ce
même gaz pour se chauffer on diviserait par 2,5 les importations et les
émissions correspondantes de CO2 !

Chaque nouveau « record » de la pointe électrique est donc une très
mauvaise nouvelle pour la France,
conséquence structurelle du développement sans frein du chauffage
électrique : 75 % des constructions
neuves en sont équipées. Une mauvaise nouvelle qui nous éloigne un peu
plus du trio gagnant de la démarche
négaWatt « sobriété, efficacité, renouvelables ».

Et qui nous rappelle qu’en matière de la pointe électrique, la France
mérite … un zéro pointé !